La rareté des maisons individuelles en Suisse

Observations & Explications Le marché immobilier en Suisse romande connaît une transformation radicale depuis quelques années. Un des changements les plus notables est la réduction progressive du nombre de maisons individuelles disponibles dans les portefeuilles de vente. Ces biens, qui étaient auparavant disponibles dans diverses zones périphériques, sont maintenant très recherchés et de plus en plus onéreux. Une pression s’accumule sur le marché foncier La densification urbaine est désormais une priorité dans les cantons de Genève, Vaud, Fribourg et du Jura. Les restrictions fédérales et les plans directeurs cantonaux imposent des contraintes sévères sur la construction de nouvelles habitations en zone villa. Le motif : le désir de préserver le paysage, de ralentir l’expansion urbaine et d’améliorer les infrastructures. Il est donc rare d’obtenir de nouvelles autorisations pour la construction de maisons individuelles. Certaines municipalités vont même jusqu’à rendre des zones non construites. Des politiques locales qui ne permettent pas le logement monoparental Par conséquent, dans de nombreuses municipalités romandes, même si une propriété est démolie, il est compliqué de rebâtir une maison privée sur le même terrain. Il y a également une intention politique d’encourager l’habitat collectif afin de faire face à l’augmentation de la population. Les habitations unifamiliales, occupant une grande superficie au sol, sont considérées comme manquant d’efficacité dans le cadre de la planification régionale. Une demande qui demeure élevée, voire en hausse Malgré des obstacles sur l’approvisionnement, la demande reste solide. Dans un contexte post-Covid où la qualité de vie est redevenue primordiale, des familles avec des enfants, des acheteurs transfrontaliers ou encore des individus cherchant du calme persistent à rechercher des maisons dotées de jardins. Cette différence entre une offre qui s’effondre et une demande persistante entraîne une hausse significative des prix. D’après diverses recherches (UBS, Raiffeisen), on prévoit une augmentation moyenne de 3 à 4 % des prix des maisons individuelles en 2025.