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Le départ d’un locataire fait bondir le loyer

Une flambée des loyers à Genève : un phénomène alarmant Selon une enquête de la RTS, à Genève, un logement sur cinq a vu son loyer augmenter de plus de 50 % en dix ans après un changement de locataire. Cette situation s’explique par plusieurs facteurs, notamment la pénurie de logements, la forte demande et la possibilité pour les propriétaires d’ajuster les loyers lors de la signature d’un nouveau bail.​ Les experts soulignent que cette pratique, bien que légale, contribue à l’augmentation générale des loyers dans le canton. Les locataires de longue date bénéficient souvent de loyers plus bas, mais lorsqu’ils quittent leur logement, les nouveaux arrivants se voient proposer des loyers nettement plus élevés, reflétant les prix du marché actuel.​ Cette dynamique crée une pression supplémentaire sur les ménages à revenu moyen ou faible, qui peinent à trouver des logements abordables. De plus, elle accentue les inégalités et peut conduire à une forme de gentrification, où les quartiers deviennent inaccessibles pour certaines catégories de la population.

Le départ d’un locataire fait bondir le loyer
Le départ d’un locataire fait bondir le loyer

Vers une régulation plus stricte du marché locatif ? Face à cette situation préoccupante, des voix s’élèvent pour demander une régulation plus stricte du marché locatif à Genève. Des associations de défense des locataires, comme l’ASLOCA, plaident pour une transparence accrue dans la fixation des loyers et pour des mécanismes empêchant des hausses excessives lors des changements de locataires.​ Certaines propositions incluent l’obligation pour les propriétaires d’informer les nouveaux locataires du montant du loyer précédent, ou encore la mise en place de plafonds de hausse lors de la relocation d’un logement. Ces mesures visent à protéger les locataires contre des augmentations abusives et à garantir un accès équitable au logement.​ Cependant, ces propositions suscitent également des débats. Les propriétaires et les représentants du secteur immobilier mettent en avant le besoin de rentabiliser les investissements et de couvrir les coûts d’entretien et de rénovation des immeubles. Ils craignent qu’une régulation trop stricte ne décourage l’investissement dans le parc immobilier genevois.​ La question de l’équilibre entre les droits des locataires et ceux des propriétaires reste donc au cœur des discussions. Il est essentiel de trouver des solutions qui permettent de garantir un logement abordable pour tous, tout en assurant la viabilité économique du secteur immobilier.

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